C’est une superbe bâtisse nichée en bordure du parc de Barbieux qui, jadis, accueillait les veuves de guerre. Elle vient d’être transformée afin d’accueillir des femmes souffrant d’une maladie de la mémoire : le syndrome de Korsakoff.
En qualité de député de Roubaix, je suis donc présent ce matin aux côtés notamment du maire de Roubaix René Vandierendonck, du directeur général du PACT métropole Nord Christian Montaigne et du docteur Laurent Urso, chef du service addictologie au CH Roubaix, pour inaugurer cette résidence Vauban, propriété du PACT depuis 2005, réhabilitée pour plus de 800 000 euros (dont 63 % de subventions : notamment 22 % pour LMCU, autant pour l’Etat et 14 % pour le Conseil régional).
Nous sommes à l’articulation d’un « projet sanitaire, psychiatrique et social », comme l’explique Christian Montaigne, avec cette résidence Vauban qui accueille des femmes souffrant d’amnésie de faits récents et de perte de repères spatio-temporels, souvent associés à une conduite alcoolique, les privant de leur autonomie avec malheureusement peu d’espoir de guérison, même si des progrès peuvent être observés. Les appartements de cette résidence, qui sont tous très clairs, sont prévus pour qu’aucune étourderie ne compromette la sécurité de ses occupantes ou du bâtiment (minuteries sur plaques électriques, détecteurs de mouvements, etc.).
C’est donc un beau projet humain qui se concrétise ce matin par la signature d’une convention entre la Ville de Roubaix, le CH Roubaix, le PACT et l’Etablissement public de santé mentale de l’agglomération lilloise (photo). Parce que l’action publique se doit de protéger toutes celles et ceux qui sont en situation de faiblesse – notamment les femmes, notamment ces femmes qui sont ce matin au premier rang du public lors de cette inauguration – et parce que la solidarité est une force, je ressens de la fierté ce matin au nom de notre collectivité tout entière. Et je pense à ces propos du président de la commission médicale d’établissement du centre hospitalier de Roubaix, le docteur Bricoteau, en conclusion de son intervention ce midi : « Une société se juge à la manière dont elle traite les plus démunis ».
L’aboutissement de ce projet est rassurant : il atteste qu’on est encore capable, dans notre monde, de se mobiliser pour la solidarité.
SACI SABRIA 06/09/2010 10:25